Fillon juge les salles de "shooting" "ni utiles, ni souhaitables"

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Les salles de consommation de drogues, sous surveillance médicale, ne sont "ni utiles, ni souhaitables", a affirmé Matignon mercredi, alors que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait souhaité une "concertation" sur le sujet. "La priorité de Matignon est de réduire la consommation de drogue, non de l'accompagner, voire de l'organiser", a-t-on affirmé au bureau du Premier ministre. Invité de RTL jeudi matin, Jean-Claude Gaudin s'est dit plutôt favorable à ces salles en ce qui concerne sa ville, mais le maire de Marseille précise qu'il se conformera à la décision du Premier Ministre.

Cette fin de non-recevoir de la part du Premier ministre intervient alors que Mme Bachelot a réaffirmé, mercredi à Bayonne, son intérêt pour la mise en place possible de "centres de consommation supervisés" de drogue dans le cadre d'une "politique de réduction des risques".

La ministre avait déjà annoncé, le 19 juillet à Vienne (Autriche), "une concertation avec tous les partenaires concernés et notamment les collectivités locales" sur les salles de consommation supervisées, des lieux où les personnes pourraient s'injecter des produits dans de bonnes conditions d'hygiène et sous supervision de personnel de santé.

Sa prise de position faisait suite à un avis favorable de l'Inserm, début juillet, à la mise en place, sous certaines conditions, de ce dispositif adopté déjà par huit pays dans le monde, dont la Suisse, l'Allemagne et les Pays-Bas.

La proposition de Mme Bachelot de lancer un débat sur la question a été reçue favorablement à gauche mais a divisé la droite.

Xavier Xertrand s'est déclaré mercredi "vraiment opposé" à l'ouverture de telles salles. A l'instar de Matignon, le secrétaire général de l'UMP a soutenu que l'objectif était de "casser la dépendance, non de l'accompagner". Selon lui, ces salles seraient "un très mauvais signal". Lundi, quatorze députés UMP avaient eux aussi fait connaître leur opposition aux "salles de shoot".

Mais d'autres, à droite, y sont favorables. Outre la ministre de la Santé et sa collègue au gouvernement Nadine Morano (secrétaire d'Etat à la Famille), Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille, s'est réjoui mardi que Roselyne Bachelot soit "sur la même ligne" que lui. "A Marseille, c'est le maire le patron, pas l'UMP", a-t-il lancé. Le maire de Marseille précise qu'il se conformera néanmoins à la décision du Premier Ministre.



Auteur : La rédaction de RTL dont source.

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