Le Barcarès Arnaque : ils avaient tous loué une maison… qui n'existe pas

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Particulier loue villa avec piscine, secteur Cap de front, au bord de la Méditerranée". Ce devait être des vacances de rêve. Une grande maison, deux couples d'amis, les enfants, la piscine, le soleil… Mais hier matin, les vacances ont viré au cauchemar. Après avoir roulé toute la nuit, les vacanciers sont arrivés à l'aube au Barcarès, dans le secteur du Cap de front. Le GPS leur indique qu'ils sont arrivés dans la bonne rue, mais à leur grande surprise, il n'y a pas de n° 21. Et surtout, ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas les seuls à tourner ainsi dans cette rue…

Une annonce sur internet

"C'est la gendarmerie qui m'a appelée dans la matinée, pour m'expliquer qu'il y avait quatre familles avec 12 enfants, de 1 à 9 ans, qui se retrouvaient dehors, victimes d'une arnaque", témoigne Marie-Hélène Charles, l'élue aux affaires sociales. Venus de Franche-Comté, de Basse-Normandie et de Bretagne, les vacanciers ont été appâtés par les jolies photos d'une villa et des arrhes relativement peu élevées. "Il y a deux groupes distincts : à chaque fois, deux couples d'amis et leurs enfants, ayant décidé pour les uns de passer 15 jours de vacances ensemble, 8 jours pour les autres. Et ils ont loué, par l'intermédiaire du site de petites annonces Le bon coin, une villa qui n'existe tout simplement pas. Les premiers ont versé 500 €, les autres 250 €. De l'argent qu'ils ne reverront jamais", se désole l'élue.

Emue à la vue de ces enfants épuisés, endormis dans les voitures, Marie-Hélène Charles a redoublé d'efforts afin de trouver des solutions à ces vacanciers lésés. Les coups de téléphone n'ont pas été vains. Le premier groupe a pu être relogé dans une maison à La Coudalère, suite à un désistement de dernière minute.

Déjà des précédents

"Pour la semaine suivante, nous avons pu trouver une autre location. En revanche, pour le second groupe avec 5 enfants, cela s'annonce plus difficile. Nous les avons fait manger à midi dans notre restaurant scolaire et nous pouvons les héberger jusqu'à lundi à l'hôtel du centre de vacances France Télécom. Mais il y a un groupe qui arrive lundi matin. Cela ne peut donc être que temporaire…". L'élue ne décolère pas : "Ils ont économisé toute l'année pour passer 8 jours au bord de l'eau. L'une des mamans est enceinte de six mois… C'est vraiment consternant. Avec le maire, Alain Ferrand, nous dénonçons ces pratiques indignes qui de plus ternissent l'image familiale de notre station".

La gendarmerie de Saint-Laurent-de-la-Salanque, auprès de qui les victimes ont déposé plainte, avait déjà commencé son enquête : en juin dernier, la même arnaque concernant cette maison avait été signalée. La mairie appelle donc à la plus grande vigilance et espère que d'autres mauvaises surprises ne l'attendent pas dans les semaines à venir.

l'indépendant.fr

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