La "Luna mercruda" annonce un temps maussade jusqu'à l'été

Invité Mer 22 Mai - 4:38

Les anciens se trompent rarement : selon eux, le printemps 2013 est définitivement "plombé" côté météo. La faute au cycle initié par la dernière lune avant l'été.

Devant les caprices répétés du ciel depuis plusieurs semaines, les plus pessimistes n'y vont pas par quatre chemins : "On peut délivrer un permis d'inhumer au printemps". Ils fondent leur affirmation sur les fines observations inscrites dans la tradition régionale. Souvent avérées...

Les anciens prévoyaient dès la fin du mois de mars, quelques déviances météorologiques. Les "jours de la vieille" (les deux derniers de mars, les deux premiers d'avril) ne précédaient rien de bon avec un temps poussif. Après quoi est survenue la fameuse "luna mercruda", véritable baromètre quasi infaillible. Cette lune est 'rentrée' le mercredi 10 avril, digne de sa réputation.

Un dicton occitan la résume avec les images en plus : "Luna mercruda, femna morruda è belamaïre mostachuda, cada cent ans n'i a pro amb una", ce qui signifie "Lune du mercredi, femme renfrognée et grognon, et belle-mère moustachue, ça suffit d'une chaque cent ans". Cette lune a été marquée par le froid, l'instabilité du temps, des précipitations. La totale !

"Lune rousse" aussi

Circonstance aggravante : la "luna mercruda" a coïncidé avec la terrible "lune rousse" et les non moins redoutables saints et cavaliers de glace, qui s'étalent du 22 avril au 13 mai.

Même si cette année, aucune gelée n'est venue perturber le travail des hommes et de la nature, l'air ambiant a rarement procuré un semblant de plaisir à celles et ceux avides de sorties champêtres et autres repas en extérieur ! La dernière lune avant l'été était de fait, attendue comme le Messie par les plus avertis. Las, arrivée le vendredi 10 mai, elle a plutôt précédé une sorte... d'automne indien ! D'autant que le cinquième jour d'après, soit le mercredi 15 mai, a déterminé l'orientation du cycle.

Et ce, en vertu d'un autre dicton d'ici, qui avance : "M'agaches pas quand dintri, regarda-me quand quinti", autrement dit "Ne me considère pas quand j'entre, regarde-moi le cinquième jour après mon avènement". Evidemment, le 10 comme le 15 mai ont été des journées instables, loin des conditions printanières que chacun appelle de ses vœux depuis le 20 mars, sacre présumé... Si les prédictions basées sur un passé éprouvé se vérifient, seule l'arrivée de l'été le 21 juin - ou une décade avant dans le meilleur des cas - mettra fin aux hésitations du ciel. Pour nous proposer quelle belle saison ? C'est encore une autre histoire...

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